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Dammarie-lès-Lys, d’hier à aujourd’hui

A l’origine de l’introduction du christianisme dans le pays melunais, une modeste chapelle fut élevée sur les bords de la source s’échappant du côteau qui domine Dammarie-lès-Lys. Cette chapelle, dédiée à la Sainte-Vierge, fut à l’origine du nom Dammarie (Dame Marie). Des vestiges retrouvés lors de la construction du chemin de fer permettent, cependant, d’affirmer que l’origine de notre commune remonte plus loin, aux temps gallo-romains.

En 1244 la Reine Blanche de Castille, désireuse de fonder un monastère de cisterciennes près de Melun, sa résidence préférée, ordonne sa construction sur des terres du hameau de Dammarie. Cette abbaye deviendra l’une des plus importantes de l’Ordre de Citeaux.

En août 1358 une bande de soudards navarrais, marchant sous la bannière de Charles-le-Mauvais, roi de Navarre, pénètre dans l’île de Melun. Tous les villages situés sur les territoires de la rive gauche de la Seine, dont Dammarie-lès-Lys, sont livrés au pillage et à la dévastation. Cette guerre de Cent Ans n’épargne pas l’Abbaye du Lys ; plusieurs de ses bâtiments sont incendiés et détruits après avoir été pillés. Il faudra presque deux siècles aux cisterciennes pour reconstruire l’ensemble. De 1420, durant près de dix ans, Melun et sa région, dont Dammarie, sont sous la domination anglaise, jusqu’à l’arrivée des armées de Jeanne d’Arc, en 1429.

1634 marque l’ouverture du premier registre des baptêmes, mariages et décès de la commune. Au XVIIIème siècle, l’Abbaye du Lys, mal gérée, perd progressivement tout renom. La Révolution achèvera sa ruine. Après le départ des dernières religieuses, en 1792, la démolition de l’édifice est ordonnée. Seuls subsistent le pavillon Chaussy, quelques parties du choeur et du transept de l’église. L’ensemble est acheté par des particuliers. Ce qui reste de l’Abbaye est alors transformé en ruine romantique. En 1926, les bâtiments sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques et classés quatre ans plus tard. 1993 marque le lancement d’une importante opération de restauration et de valorisation des ruines de l’Abbaye du Lys, aujourd’hui terminée.

Le XIXème siècle voit le début de l’industrialisation de la ville, avec la construction du chemin de fer Paris-Lyon-Marseille, de la brasserie Grüber (1855), de la fabrique des chaux et plâtre (1865) et de la bonbonnerie Jacquin (1873).

Au XXème siècle, de grandes usines s’installent sur le territoire de la ville : Delattre (1911), Idéal Standard  et Everitube (1925-1927). Mais la récession économique des années 70, due au choc pétrolier, entraînera la fermeture de plusieurs usines. 1968 marque le début de la construction de la Plaine du Lys, qui s’achèvera en 1975. Une politique de réhabilitation de la Plaine du Lys, aujourd’hui achevée, est entreprise en 1983. Depuis cette date, la Municipalité s’emploie à conjuguer le développement économique de la ville (grâce à une politique d’incitation à l’implantation d’entreprises) et la mise en valeur du cadre de vie.
 

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